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La région de Lanaudière, sise entre les Laurentides et la Mauricie, fait partie des régions centrales du Québec. Sa frontière sud côtoie celle de Laval et de Montréal. Ses 13 521,81 km², dont plus de la moitié est un territoire non municipalisé, s’étirent vers le nord-est, après s’être baignés dans les eaux du fleuve Saint-Laurent sur plus de 60 km.
Source : Carte tirée de l’Atlas du Québec et de ses régions à l’adresse Internet : http://www.atlasduquebec.qc.ca
En 1997, la région de Lanaudière comptait une population de 375 172 personnes, une hausse de 1,2 % par rapport à 1994. La population est répartie dans 69 municipalités regroupées en 6 MRC. Les MRC L'Assomption et Les Moulins sont les plus urbanisées, avec des villes comme Repentigny, Terrebonne et Mascouche. La MRC Joliette, avec la ville-centre du même nom, constitue un pôle de croissance où la population urbaine représente 40 %.
Les MRC D'Autray, Montcalm et Matawinie ont, quant à elles, une population principalement rurale. À elle seule, la MRC Matawinie occupe environ 80 % du territoire régional, alors qu’elle compte seulement 10 % de la population.
La région de Lanaudière voue à l'agriculture une part importante de son activité, dans sa partie centrale. En 1997, le territoire agricole représentait 10,9 % de cette région. Le territoire forestier couvrait, en 1995, 77,8 % de la région de Lanaudière, dont 77 % en forêt publique et 23 % en forêt privée. Environ 260 entreprises exploitent le vaste couvert forestier de la région.
En 1998, on trouvait dans la région de Lanaudière 671 établissements manufacturiers, et 28 établissements miniers étaient en exploitation en 1997. L'industrie manufacturière constitue l'une des assises importantes de l'économie de la région. Joliette et les municipalités environnantes, qui se situent dans la partie centrale de la région, forment l'agglomération la plus industrialisée. On y trouve le tiers des travailleurs du secteur manufacturier et la moitié des plus grosses entreprises régionales (Firestone Canada, Papiers Scott et Ciment Saint-Laurent).
Division administrative |
Population |
---|---|
MRC D'Autray |
37 553 |
MRC Joliette |
52 845 |
MRC L'Assomption |
102 191 |
MRC Les Moulins |
103 210 |
MRC Matawinie |
39 904 |
MRC Montcalm |
38 053 |
Caractéristique |
Donnée |
|
---|---|---|
Population totale1 (habitants) | 375 172 | (1997) |
Superficie du territoire2 (km2) |
13 521,81 |
(1997) |
Nombre de MRC2 |
6 |
(1998) |
Nombre de municipalités et territoires équivalents2 |
69 |
(1998) |
Nombre d’établissements manufacturiers3 |
671 |
(1997) |
Nombre d’établissements miniers* en exploitation4 |
28 |
(1997) |
Pourcentage du territoire en forêt4 (%) |
77,8 |
(1995) |
Pourcentage du territoire en agriculture5 (%) |
10,9 |
(1997) |
Taux de chômage2 (%) |
10,4 |
(1997) |
Revenus moyens totaux des particuliers2 ($) |
23 953 |
(1996) |
Emplois2 : secteur primaire (%) |
2,2 |
(1997) |
* : Incluant les carrières, les sablières et les tourbières.
Sources : 1. Répertoire des municipalités du Québec, 1998. 4. Ministère des Ressources naturelles.
Les caractéristiques hydrologiques des principales rivières de la région sont présentées au tableau 2.1. Les débits (moyen, maximal, minimal) ont été calculés à partir de mesures relevées pendant plusieurs années d’observation (17 ans et plus). La rivière L’Assomption et son tributaire, la rivière Ouareau, ont un bassin versant supérieur à 1 000 km2. Pour connaître les délimitations de certains bassins versants de la région, on peut consulter la carte relative à la qualité de l’eau à la section 3 de ce document.
Les rivières de la partie septentrionale de la région de Lanaudière coulent vers la rivière Saint-Maurice.
Rivière |
Débit moyen |
Débit maximal |
Débit minimal |
Station1 de mesure |
Années d’observation |
Période d’observation |
---|---|---|---|---|---|---|
des Mille Îles |
218,0 |
1 390 |
17,7 |
043201 |
35 |
1961-1996 |
Ouareau |
25,8 |
300 |
0,31 |
052212 |
30 |
1966-1996 |
L’Assomption |
24,0 |
351 |
1,75 |
052219 |
26 |
1970-1996 |
de l’Achigan |
10,0 |
175 |
0,33 |
052233 |
17 |
1979-1996 |
Noire |
n.d. |
56 |
0,111 |
052228 |
22 |
1974-1996 |
Source : Direction du milieu hydrique, ministère de l’Environnement.
Il faut consulter l’annuaire hydrologique 1994-1995 du ministère de l’Environnement pour connaître l’endroit exact de la station de mesure.
n.d. : non disponible.
Le tableau qui suit présente les plus grands lacs de la région de Lanaudière avec leur superficie et leurs principales vocations ou utilisations. La région compte plusieurs autres lacs. Pour connaître leurs caractéristiques, on peut consulter le ministère de l’Environnement.
Lac |
Superficie (km2) |
Vocation/Utilisation |
---|---|---|
Kempt |
184,67 |
réservoir, pêche, activités récréo-touristiques |
Taureau |
95,05 |
réservoir, villégiature, activités récréo-touristiques, pêche |
Devenyns |
21,63 |
pêche |
Villiers |
17,07 |
pêche, villégiature |
Ouareau |
14,92 |
villégiature, activités récréo-touristiques, pêche urbaine |
Tourbis |
14,01 |
pêche |
Archambault |
13,80 |
villégiature, activités récréo-touristiques, pêche urbaine |
Troyes |
12,51 |
ZEC Boullé, pêche, villégiature |
Légaré |
11,34 |
villégiature, pêche |
Maskinongé |
10,18 |
villégiature, activités récréo-touristiques, pêche urbaine |
Morialice |
9,76 |
pêche |
Forbes |
9,09 |
Parc du Mont-Tremblant, pêche |
Repos, du |
6,55 |
pourvoirie, pêche |
Lusignan |
6,06 |
ZEC Collin, pêche, villégiature |
Source : Direction du milieu hydrique et Direction régionale de Lanaudière, ministère de l’Environnement.
Des 696 barrages érigés dans la région de Lanaudière, 78,3 % servent à des fins de villégiature et 83,2 % sont des propriétés privées. Pour plus de détails, on peut consulter le tableau A.1 en annexe.
Environ une dizaine de barrages ont une hauteur de plus de 10 mètres. Le barrage Matawin, d’une hauteur de 25 mètres, est situé sur la rivière Matawin. Il est exploité par Hydro-Québec dans le but de produire de l’électricité. Le barrage de Rawdon, situé sur le lac Pontbriand, est géré par Algonquin Power System et est utilisé dans le but de produire de l’électricité. Enfin, une digue privée mesurant 15 mètres de haut est construite sur le lac Nicole dans la municipalité de Sainte-Mélanie, et sert à des fins de villégiature.
La plus grande réserve d’eau de cette région est le réservoir Taureau, retenu par le barrage Matawin, qui contient 946 millions de mètres cubes d’eau. Le lac Kempt, retenu par le barrage Manouane A, contient 410 millions de mètres cubes d’eau. Ce barrage, géré par Hydro-Québec, est situé dans la région de la Mauricie à la limite de la région de Lanaudière. La municipalité de Saint-Donat est propriétaire des 2 barrages qui retiennent les eaux du lac Ouareau et du lac Archambault. Ces lacs contiennent respectivement 43 et 37 millions de mètres cubes d’eau. Enfin, le barrage Saint-Didace, propriété du gouvernement et exploité par le ministère de l’Environnement, est situé sur le lac Maskinongé et forme une retenue de 25 millions de mètres cubes d’eau.
La carte qui suit illustre la qualité de l’eau mesurée au cours des étés 1995 à 1997 aux stations d’échantillonnage du ministère de l’Environnement situées dans la région administrative de Lanaudière. Les résultats ont été obtenus à partir de l’indice bactériologique et physico-chimique de l’eau (IQBP), qui intègre les neuf indicateurs conventionnels suivants : azote ammoniacal, chlorophylle a, coliformes fécaux, demande biochimique en oxygène, matières en suspension, nitrites et nitrates, phosphore total, saturation en oxygène et turbidité.
Carte 3.1 : Qualité de l’eau des rivières de la région de Lanaudière
La qualité de l’eau d’une rivière est directement liée aux activités qui ont lieu dans son bassin hydrographique. Le tableau 3.1 présente, par bassin hydrographique, pressions de pollution les plus significatives : la superficie cultivée, la densité animale, le nombre d’industries avec rejets au cours d’eau, la population totale, le pourcentage de cette population qui est raccordée à un réseau d’égouts et le pourcentage de cette même population qui est desservie par une station municipale d’épuration des eaux usées.
Les problématiques particulières sont présentées par bassin versant à la section 3.2. Une liste des publications récentes du ministère de l’Environnement se rapportant aux rivières de la région est incluse à la section 3.3.
Bassin |
Superficie du bassin |
Superficie cultivée1 |
Cheptel1 |
Industries avec rejet au cours d’eau2 (nb) |
Population totale1 |
Population desservie par3 : |
|
---|---|---|---|---|---|---|---|
un réseau d’égouts |
une station d’épuration |
||||||
L’Assomption |
4220 |
14,3 |
1,2 |
42 |
155 000 |
54,5 |
21,0 |
Bayonne |
347 |
40,9 |
2,9 |
n.d. |
8226 |
36,6 |
0 |
la Chaloupe |
136 |
47,0 |
0,5 |
n.d. |
5146 |
20,6 |
20,6 |
Mascouche4 |
378 |
81,7 |
0,6 |
n.d. |
32 906 |
67,5 |
67,5 |
u.a. : unités animales. Le cheptel est rapporté en unités animales, c’est-à-dire l’équivalent d’un poids de 500 kg. À titre d’exemple, une unité animale équivaut à une vache ou 4 truies ou 125 poules ou 1 500 cailles, etc. (Règlement sur la réduction de la pollution d’origine agricole).
n.d. : non disponible.
La pollution résiduelle dans le bassin de la rivière L’Assomption provient surtout des activités agricoles intensives de la portion inférieure du bassin, notamment des sous-bassins des rivières de l’Achigan et Saint-Esprit. Une étude révèle en outre que les communautés biologiques de la rivière de l’Achigan sont affectées par les eaux trop contaminées du sous-bassin de la rivière Jourdain. En fait, les rejets (industries, station d’épuration municipale problématique au moment de l’étude et pollution diffuse d’origine agricole) dépassent la capacité de support de ce petit sous-bassin. Parmi les autres problèmes résiduels observés ailleurs, les concentrations élevées d’azote ammoniacal affectent la qualité de l’eau brute d’approvisionnement des stations de filtration de Repentigny, L’Assomption et L’Épiphanie à certains moments de l’année (entre novembre et mars et durant la saison estivale). Ces problèmes semblent associés aux épandages tardifs de fumier, en automne. Enfin, les rejets des réseaux d’égouts municipaux (eaux domestiques et industrielles) jusqu’à tout récemment non traités du Grand Joliette affectaient aussi la qualité des eaux de la rivière L’Assomption et ses usages. La station municipale d’épuration des eaux usées est en fonction depuis juillet 2000.
Les problèmes de l’eau de la rivière Bayonne sont liés aux sources ponctuelles de pollution et à l’intensité des activités agricoles sur son territoire, notamment la production animale. Cependant le traitement prochain des eaux usées de Saint-Félix-de-Valois devrait contribuer à améliorer la situation.
À l’image de ceux de la rivière Bayonne, les problèmes de qualité de l’eau de la rivière la Chaloupe seront de plus en plus associés aux pressions de pollution diffuse d’origine agricole, puisque, depuis septembre 1995, la partie des eaux usées de Berthierville qui était déversée dans la rivière la Chaloupe est interceptée et traitée avant d’être acheminée vers le fleuve, et que les eaux usées de la municipalité de Saint-Thomas sont aussi traitées depuis novembre 1998.
Les problèmes de qualité de l’eau de la rivière Mascouche viennent surtout de la pollution diffuse d’origine agricole (cultures maraîchères et élevage). Cependant, en cas de pluie, les ouvrages de débordement des réseaux d’égouts peuvent contribuer aussi à la pollution résiduelle de la rivière Mascouche.
La région de Lanaudière est une région un peu moins affectée que le reste du Bouclier canadien par l’acidification. Parmi les 46 lacs visités, on compte 8,7 % de lacs acides, 13 % de lacs en transition et 78,3 % de lacs non acides.
La norme de mercure pour consommation humaine de 0,5 mg/kg dans la chair des poissons est dépassée dans 78 % et 100 % des dorés de moyenne et grande taille. Elle est aussi dépassée dans 86 % et 92 % des brochets de moyenne et grande taille. Pour connaître les recommandations de consommation, on peut se référer au Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce, réalisé conjointement par le ministère de l’Environnement et le ministère de la Santé et des Services sociaux, et au dépliant Connaissez-vous les Oméga 3?, réalisé conjointement par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, le ministère de l’Environnement et le ministère de la Santé et des Services sociaux.
DELISLE, F., S. GARIEPY et Y. BÉDARD, 1997. Bassin versant de la rivière L’Assomption : l’activité agricole et ses effets sur la qualité de l’eau, Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune et Saint-Laurent Vision 2000, Envirodoq EN970252, 110 pages.
HÉBERT, S., 1993. Qualité des eaux du fleuve Saint-Laurent, 1990-1991, Québec, Ministère de l’Environnement, Direction de la qualité des cours d’eau, QEN/QE-81/1, Envirodoq EN930002, 98 p., 6 annexes.
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