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Pesticides et nitrates dans l’eau souterraine près de cultures de pommes de terreÉchantillonnage dans quelques régions du Québec en 2008 et 2009
Au Québec, la superficie totale consacrée à la culture des pommes de terre est d’environ 19 000 hectares. Parce qu’elle s’adapte bien à ce type de sol, la culture des pommes de terre est souvent pratiquée dans des sols sableux. Toutefois, les sols sableux sont perméables à l’infiltration des contaminants et les pesticides et autres intrants agricoles qui y sont appliqués peuvent être facilement transportés de la surface du sol vers les couches profondes, et, ultimement, jusqu’à la nappe d’eau souterraine. Le Ministère s’intéresse depuis longtemps à cette problématique et l’étude actuelle est la quatrième campagne d’échantillonnage menée dans les zones en culture de pommes de terre depuis les années quatre-vingt. Pour cette étude, réalisée en 2008 et 2009, 77 puits individuels ont été échantillonnés dans 5 régions du Québec, soit les régions de la Capitale-Nationale, Lanaudière, Montérégie, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Bas-Saint-Laurent. Les résultats indiquent que 69 % des puits échantillonnés montrent la présence de faibles concentrations de pesticides. Les principaux produits détectés sont l’insecticide imidaclopride et ses produits de dégradation, ainsi que les herbicides métribuzine, diquat et paraquat et le fongicide azoxystrobine. L’imidaclopride est présent dans 61 % des puits échantillonnés, le métribuzine dans 30 %, le diquat dans 25 %, le paraquat dans 14 % et l’azoxystrobine dans 15 % des puits. Plusieurs autres pesticides ont été détectés à une fréquence moins importante : les insecticides thiaméthoxame et clothianidine, les herbicides atrazine, métolachlore, diméthénamide et linuron et le fongicide fenamidone. L’étude fait ressortir que plusieurs pesticides d’usage récent tels que l’azoxystrobine, le fenamidone, le thiaméthoxame et le clothianidine sont maintenant détectés en faibles concentrations dans l’eau souterraine. Les résultats montrent aussi que 40 % des puits échantillonnés présentent des concentrations de nitrates supérieures à la norme de 10 mg/l N-NO3. La présence de concentrations élevées de nitrates dans l’eau souterraine était déjà connue, mais l’étude actuelle a permis de constater que la situation des concentrations de nitrates n’a pas beaucoup changé depuis la campagne d’échantillonnage précédente (1999 à 2001). Rapport (format PDF, 2,7 Mo) Référence à citer : |
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