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État de l'écosystème aquatique du bassin de la rivière Chaudière - 1996Des travaux d'envergure en assainissement de l'eauDans le cadre du Programme d'assainissement des eaux du Québec (PAEQ) lancé au cours de l'année 1978 et dont le volet municipal a été remplacé par le Programme d'assainissement des eaux municipales (PADEM), plusieurs infrastructures sanitaires ont été mises en place et divers travaux d'assainissement ont été réalisés dans le bassin versant de la rivière Chaudière. En décembre 1996, un total de 55 municipalités, regroupant les deux tiers de la population du bassin (112 197 personnes), étaient dotées d'un réseau d'égouts. Cette même année, 36 stations d'épuration en service permettaient de traiter les eaux usées de 43 de ces municipalités (74 260 personnes) ainsi que les rejets de 39 entreprises industrielles potentiellement polluantes. Les résidences des 20 municipalités dépourvues d'un réseau d'égouts municipal étaient desservies par des installations septiques individuelles, dont la surveillance est sous la responsabilité des municipalités, ou étaient raccordées à de petits réseaux d'égouts privés sans traitement.
Les interventions d'assainissement industriel effectuées dans le
bassin de la rivière Chaudière ont permis de mettre fin à certains rejets directs au
cours d'eau. À titre d'exemple, l'interception et l'acheminement à la station
d'épuration municipale des eaux usées de l'abattoir Turcotte et Turmel (autrefois la
division des viandes de la Coopérative fédérée du Québec et maintenant la Société
en commandite Olymel) à Vallée-Jonction, lesquelles étaient déversées directement à
la rivière Chaudière (photo du haut, en 1981), ont permis d'améliorer
sensiblement la qualité du milieu aquatique Parmi les entreprises davantage susceptibles de déverser des substances toxiques dans le milieu, Les industries manufacturières Mégantic à Lac Mégantic, Désencrage Cascades à Sainte-Hélène-de-Breakeyville et Lainages Victor à Saint-Victor rejettent leurs eaux de procédés dans un cours d'eau du bassin, soit directement dans la rivière Chaudière pour les deux premières et dans le Bras Saint-Victor pour la troisième. Cependant, toutes trois ont amorcé dernièrement des travaux d'assainissement ou apporté des correctifs à leur système de traitement primaire et secondaire. Les rejets de la plupart des autres établissements industriels importants se déversent dans des réseaux d'égouts raccordés à une station d'épuration. L'entreprise Alex Couture inc., à Charny, constitue une exception puisqu'elle rejette directement à la rivière des eaux usées contenant des quantités importantes de matière organique et de substances nutritives. Les efforts d'assainissement agricole dans le bassin ont surtout porté sur les exploitations d'élevage, et plus particulièrement sur l'entreposage des déjections animales. Depuis 1988, année de création du Programme d'aide à l'amélioration de la gestion des fumiers (PAAGF), approximativement 10 millions de dollars de subvention ont été consacrés à la construction ou à l'agrandissement de structures étanches d'entreposage. En tenant compte de ces travaux, on estimait que 46 % des entreprises de production porcine et 49 % des entreprises de production laitière entreposaient leurs déjections animales en conformité avec la réglementation en 1996. Ces chiffres ne tiennent toutefois pas compte des structures entièrement financées par les producteurs depuis 1988. |
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