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Évaluation de la qualité bactériologique de sites potentiels de baignade dans le Saint-Laurent, été 2001Dans le cadre de la phase III du Plan d’action Saint-Laurent, la Direction du suivi de l’état de l’environnement a réalisé, au cours de l’été 2001, une évaluation de la qualité bactériologique de l’eau à 18 sites potentiels de baignade situés le long du fleuve Saint-Laurent, entre le lac Saint-François et l’île d’Orléans. Entre le 26 juin et le 31 août 2001, dix campagnes de prélèvement ont été effectuées à chacun de ces sites. Lors de chaque visite, six échantillons ont été prélevés selon le protocole du programme Environnement-Plage, et les teneurs en coliformes fécaux ont été mesurées. Pour chacun des sites, l’adéquation entre les concentrations de coliformes fécaux et d’Escherichia coli (E. coli) a été vérifiée sur 10 % des échantillons. Six des 18 sites présentaient un potentiel intéressant pour la baignade, c’est-à-dire que le critère de qualité relatif à la baignade (200 coliformes fécaux/100 ml) y était respecté au moins 70 % du temps. Ce sont les sites qui se trouvent à Tracy (camp de vacances du Domaine des Pins, Les Grèves), Pointe-du-Lac (halte routière), Deschaillons (aval du quai), Saint-Augustin-de-Desmaures (parc du Haut-Fond), Sainte-Foy (plage Jacques-Cartier) et Lévis (anse Tibbits). La forte contamination observée aux sites de l’île Ronde (archipel des îles de Berthier) et de l’île de Grâce (archipel des îles de Sorel) provient des eaux usées traitées, mais non désinfectées, de la station d’épuration de la Communauté urbaine de Montréal et du Centre d’épuration des eaux de la rive sud, à Longueuil. Dans le cas de plusieurs sites (Varennes, Port-Saint-François, Cap Santé, Neuville et Saint-Augustin-de-Desmaures), la contamination bactériologique est liée aux précipitations. La présence fréquente de goélands peut également être une source non négligeable de contamination.
En dépit du faible nombre de données disponibles, l’analyse statistique a révélé un lien significatif entre les précipitations et la contamination bactériologique de l’eau à au moins cinq sites. Ces résultats montrent l’importance des facteurs météorologiques dans la contamination bactériologique des eaux du fleuve et suggèrent que la contamination des eaux pluviales et les débordements des réseaux d’égouts sont en cause. Afin de mettre encore plus en évidence des relations statistiquement significatives entre les concentrations de coliformes fécaux et les précipitations, il faudrait utiliser une fréquence d’échantillonnage plus élevée. Selon l’endroit, E. coli constitue entre 42 % et 100 % des coliformes fécaux, mais, pour la très grande majorité des sites, ce pourcentage est supérieur à 80 %. L’écart important entre les dénombrements de coliformes fécaux et de E. coli observé à certains sites semble suggérer que, dans les eaux du Saint-Laurent, E. coli serait un meilleur indicateur de contamination fécale que les coliformes fécaux. Référence à citer : Hébert, S., 2002. Évaluation de la qualité bactériologique de sites potentiels de baignade dans le Saint-Laurent, été 2001, Direction du suivi de l'état de l'environnement, ministère de l'Environnement, Québec, envirodoq no ENV/2002/0136, rapport no QE00128, 9 pages, 3 annexes. Version PDF* ( 495 ko) * Vous devez disposer d'Acrobat Reader pour visionner les documents PDF. |
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