Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Fonctions écologiques de la bande riveraine

  • Rétention des sédiments, nutriments et contaminants
    Le couvert végétal de la bande riveraine réduit la vitesse d’écoulement des eaux de ruissellement en provenance des terres adjacentes, ce qui favorise la sédimentation des particules du sol et des nutriments et contaminants qui y sont liés.
 
  • Stabilisation des berges et protection contre l’érosion des sols
    Les racines des arbres, des arbustes et des herbacées stabilisent les berges et retiennent le sol en lui donnant une plus grande cohésion. Ainsi, elles immunisent directement les terres contre l’érosion des sols causée par les eaux de ruissellement, le mouvement des glaces lors des crues hivernales et printanières, et l’action du vent. Toutefois, le système racinaire des herbacées est moins développé que celui des arbres et des arbustes, il n’offre donc pas autant de protection contre l’érosion.
 

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L'effet protecteur des racines des arbres contre l'érosion des rives

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La bande riveraine herbacée avec érosion

 

  • Régularisation de la température de l’eau
    Les cimes des arbres qui surplombent les plans d’eau réduisent la quantité de radiations solaires entrant dans l’eau et, par conséquent, diminuent les fluctuations de température. Cette régulation de la température de l’eau est bénéfique pour la faune aquatique, car elle peut augmenter le pourcentage de saturation en oxygène dissous, réduire les maximums des températures estivales et augmenter les minimums des températures hivernales.

 

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L'effet protecteur de la cime des arbres contre les fluctuations de la température de l'eau

 

  • Réduction de l’évapotranspiration
    Dans une bande riveraine boisée, le couvert et la litière forestière réduisent l’évapotranspiration. L’humidité permet une plus grande cohésion entre les particules du sol, alors qu’une faible teneur en eau les rend plus facilement détachables et transportables.

    Les microorganismes se développent davantage en milieu humide, ce qui accélère la décomposition de la matière organique et les cycles de minéralisation de l’azote (nitrification et dénitrification), élément essentiel à la croissance des végétaux.
 
  • Limitation de la productivité autochtone des plans d’eau
    L’absorption directe des nitrates et du phosphore par la végétation de la bande riveraine ainsi que la transformation des nitrates en azote gazeux par les processus de dénitrification jouent un rôle important dans l’élimination des excédents d’azote en provenance des milieux agricole et domiciliaire. Autrement, l’azote et le phosphore entreraient directement dans les lacs et cours d’eau, ce qui contribuerait à leur enrichissement.

    L’ombrage créé par la présence d’un couvert tel que celui des forêts matures diminue la quantité de lumière pouvant atteindre les masses d’eau et, par conséquent, limite aussi la production autochtone (productivité primaire) des milieux aquatiques.

    Ainsi, l’implantation d’une bande riveraine est une des mesures préconisées pour diminuer l’eutrophisation des plans d’eau et la prolifération excessive des cyanobactéries (algues bleu-vert). (Plan d'intervention détaillé)

 

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La limitation de la productivité primaire par l'ombrage du couvert forestier

 

  • Source d’apports allochtones au cours d’eau
    La végétation des bandes riveraines qui tombe dans l’eau (feuilles, débris ligneux) est une source importante de nourriture pour les invertébrés aquatiques. Ces derniers, qui sont majoritairement des larves d’insectes, constituent la principale ressource alimentaire de la majorité des espèces de poissons.
 

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Les feuilles des arbres : source de nourriture pour les invertébrés aquatiques

 

  • Régularisation de l’hydrosystème et recharge de la nappe phréatique
    Les débris grossiers (arbres, branches) qui tombent dans l’eau augmentent la stabilité de l’hydrosystème en créant des embâcles qui dissipent l’énergie des eaux courantes et ralentissent sa vitesse d’écoulement, ce qui diminue son pouvoir érosif.

    Les sols de la zone riveraine sont souvent riches et épais. Ils favorisent ainsi l’infiltration de l’eau de ruissellement et la recharge de la nappe phréatique.
 

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La dissipation de l'énergie des eaux courantes par les arbres morts

  • Création d’habitats pour les communautés benthiques et piscicoles
    Les amas de débris organiques servent de sites de ponte, de croissance, de repos et de refuge pour la communauté benthique. Les arbres, les branches et les souches qui tombent à l’eau contribuent à la formation de fosses, qui sont souvent l’habitat préféré des poissons.
 

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La diversification des habitat aquatiques par les débris organiques

 

  • Maintien de la biodiversité aquatique et terrestre
    L’ensemble des débris grossiers qui se retrouvent dans l’eau complexifie le milieu et augmente la qualité de l’habitat piscicole et benthique, ce qui favorise une plus grande biodiversité.

    En milieu terrestre, la diversité des vertébrés est plus élevée dans la bande riveraine que partout ailleurs sur le territoire. Plusieurs espèces y trouvent un habitat pour se déplacer et accomplir une partie ou l’ensemble de leur cycle vital.
 

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L'augmentation de la biodiversité
dans des habitats complexes

 

  • Préservation de l’état naturel
    Les bandes riveraines matures, habituellement dominées par la strate arbustive et arborescente, constituent une composante forte du paysage.
 

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La bande riveraine : élément structurant du paysage agricole
 


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