Le programme InnovEnSol était en vigueur du 13 mars 2018 au 4 juin 2019. Il a permis d’offrir un soutien financier aux entreprises désirant démontrer l’efficacité de technologies vertes innovantes pour la décontamination des sols et des eaux souterraines.
InnovEnSol vise la réduction des impacts environnementaux liés aux terrains contaminés, notamment par le traitement et la valorisation des sols sur leur terrain d’origine, ce qui favorise la réduction des gaz à effet de serre en évitant le transport des sols contaminés sur de longues distances.
Un essai de démonstration d’une technologie de traitement in situ au moyen de charbon activé est actuellement en cours dans le sol situé directement sous un bâtiment de Val-Joli.
Concrètement, la subvention accordée permettra de démontrer l’efficacité d’un procédé de décontamination qui consiste à injecter du charbon activé et des nutriments dans des sols contaminés par des hydrocarbures pétroliers. Ce procédé s’avère innovant puisqu’il utilise un intrant peu utilisé au Québec et qu’il pourrait s’appliquer à des sols réfractaires aux traitements classiques.
Un essai de démonstration d’une technologie peu utilisée au Québec, la phytoremédiation, est actuellement en cours sur le terrain de l’ancien site minier Black Lake, situé à Thetford Mines. L’intervention s’effectuera sur des sols contaminés importés et déposés sur une aire de résidus miniers.
Concrètement, la subvention accordée permettra de démontrer l’efficacité d’un procédé novateur qui consiste à combiner l’action de plantes et de microorganismes pour dégrader les hydrocarbures pétroliers présents dans les sols déposés sur des résidus miniers d’amiante. Si l’essai s’avère concluant, il offrira une nouvelle solution de traitement et de valorisation des sols contaminés applicable sur des sites dégradés qui, même à long terme, ne présentent généralement aucun potentiel de développement économique.
Un essai de traitement in situ à l’aide d’enzymes est actuellement en cours sur une section du port de Montréal contaminée par des produits pétroliers. Cette technique n’a encore jamais été utilisée au Québec pour traiter un sol contaminé.
Concrètement, la subvention accordée permettra de traiter les sols et les eaux souterraines en injectant une solution aqueuse d’enzymes qui permettra de fragmenter les molécules d’hydrocarbures et de faciliter leur biodégradation. Si l’essai s’avère concluant, il rendra possible le recours à une nouvelle technologie de traitement qui permettra de réhabiliter de manière plus rapide, efficace et économique les terrains contaminés par divers contaminants organiques (essence, diesel, huiles, etc.).
Un essai de démonstration d’un procédé de traitement à l’aide de fibres lignocellulosiques phosphorylées est actuellement en cours sur l’ancien site minier Eustis, dans la municipalité de Hatley, en Estrie.
Concrètement, la subvention accordée permettra de traiter les eaux souterraines et de surface affectées par un drainage minier acide et une contamination par les métaux. Le traitement utilisera des fibres ligneuses de cellulose modifiées par phosphorylation afin de retenir, par adsorption, les métaux présents dans l’eau. Si l’essai se révèle concluant, il donnera accès à une nouvelle technologie de traitement des eaux sur les sites de résidus miniers ou sur tout autre terrain contaminé par des métaux. En effet, la technologie s’appuie sur l’utilisation d’une matière première facile d’accès et biodégradable, en plus de faire appel à des infrastructures réduites, peu coûteuses et peu énergivores.