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Communiqué de presse

Stratégie québécoise sur les aires protégées : Québec annonce la mise en réserve de 32 000 kilomètres carrés de territoire à des fins d’aires protégées

Québec, le 5 juillet 2002 – Le ministre d’État aux Affaires municipales et à la Métropole, à l’Environnement et à l’Eau, M. André Boisclair, le ministre des Ressources naturelles, M. François Gendron, et le ministre responsable de la Faune et des Parcs, M. Richard Legendre, ont annoncé aujourd’hui la mise en réserve de 11 territoires à des fins d’aires protégées en forêt boréale, sur la Côte-Nord, et de six parcs, ce qui permettra de faire passer d’un seul coup de 2,9 à 4,8 % la superficie du territoire protégé au Québec. Cette annonce s’inscrit dans le cadre du Plan d’action québécois dont l’objectif est d’atteindre, d’ici à 2005, une superficie en aires protégées de l’ordre de 8 % du territoire québécois, représentative de sa diversité biologique, tant des milieux terrestres que des milieux d’eaux douces, estuariennes et marines.

« Ces initiatives représentent une avancée importante puisque ces 32 000 kilomètres carrés sont l’équivalent de 65 fois la superficie de l’île de Montréal. Il s’agit là du plus grand défi de conservation que le Québec ait connu depuis la création du premier parc québécois, il y a plus de 100 ans », a déclaré le ministre Boisclair.

Les territoires mis en réserve

Les 11 territoires mis en réserve sont les suivants : un secteur des vieilles forêts de l’île René-Levasseur; une grande partie des monts Groulx; un vaste secteur de forêt résineuse, de tourbières et de landes sèches du lac Gensart; un secteur représentatif des paysages de drumlins du lac Bright Sand; la partie nord du bassin versant de la Matamec; les massifs de forêt de pin gris, de collines et la vallée des lacs Belmont et Magpie; les buttes du Lac aux Sauterelles; plus de 4 000 km2 de la magnifique vallée de la rivière Natashquan; un grand territoire sur la côte rocheuse d’Harrington-Harbour; de très vieilles forêts des Basses collines du Lac Guernesé; et des collines calcaires de la région de Brador. La superficie ainsi mise en réserve à des fins d’aires protégées sur la Côte-Nord totalise environ 13 000 kilomètres carrés. Ces milieux naturels sont très représentatifs de la biodiversité de la zone nord-est de la forêt boréale.

« L’établissement de nouvelles aires protégées est un bel exemple de développement durable basé sur la recherche d’un équilibre entre les impératifs économiques, environnementaux et sociaux. Le ministère des Ressources naturelles est heureux d’y participer, entre autres en mettant à profit ses vastes connaissances du territoire et en travaillant à désigner, dès cette année, une trentaine d’écosystèmes forestiers exceptionnels. Le plan d’action québécois annoncé aujourd’hui est le fruit d’une collaboration exemplaire et il permettra l’élaboration d’un réseau d’aires protégées dont tous pourront être fiers », a expliqué pour sa part le ministre Gendron.

De plus, le Québec a décidé de créer, d’ici 5 ans, cinq immenses parcs nationaux au nord du 52e parallèle, et un sixième parc à la limite de la forêt boréale et de la taïga, ce qui permettra, par l’ajout de quelque 19 000 kilomètres carrés de milieux naturels uniques, de tripler la superficie du réseau des parcs nationaux. D’une part, de concert avec ses partenaires Inuits, la Société Makivik et l’Administration régionale Kativik, le gouvernement québécois créera trois nouveaux parcs au Nunavik : le parc des Pingualuit, le parc des Monts-Torngat-et-de-la-Rivière-Koroc et le parc des Lacs-Guillaume-Delisle-et-à-l’Eau-Claire. D’autre part, deux projets additionnels, soit le parc du Cap-Wolstenholme et le parc des Monts-de-Puvirnituk seront développés. Enfin, le projet de parc Albanel-Témiscamie-Otish est en voie d’être réalisé en partenariat avec la nation crie de Mistissini.

« Par leur rôle de protection et de mise en valeur des milieux naturels, les parcs nationaux représentent un élément clé de la Stratégie gouvernementale en matières d'aires protégées. Ces nouvelles initiatives gouvernementales favorisent un accès accru à ce patrimoine collectif québécois, nous pouvons en être fiers. Aussi, les partenariats établis avec les Cris et les Inuits nous permettent de donner un caractère unique à ces nouveaux parcs où les visiteurs d'ici ou d'ailleurs pourront rencontrer une nature et des cultures aussi exceptionnelles l'une que l'autre », a souligné le ministre Legendre.

Consultations publiques régionales sur les réserves d’aires protégées

La mise en réserve des aires protégées signifie l’interdiction sur ces territoires de toute activité d’exploitation minière, forestière et énergétique. Seules y seront maintenues les activités actuelles liées à la chasse, à la pêche, au plein air, à la villégiature et à la pratique des activités ancestrales et traditionnelles des nations autochtones. À la suite de consultations publiques qui viendront définir les modes de protection les plus appropriés de ces nouveaux territoires protégés, la portée et l’envergure des activités existantes seront au besoin réévaluées.

Ainsi, des consultations publiques régionales, concernant les territoires mis en réserve, seront menées en cours d’année par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), en collaboration avec les Conseils régionaux de développement, afin d’associer plus étroitement les populations concernées aux projets d’aires protégées. « Nous allons démontrer notre détermination à intégrer harmonieusement et efficacement, dans une perspective de développement durable, les activités économiques traditionnellement fondées sur les ressources naturelles et les nouvelles économies, tel l’écotourisme, qui pourront s’épanouir à partir du nouveau réseau d’aires protégées et avec la conservation plus stricte de milieux et d’espèces fragiles, rares et précieux », a souligné le ministre Boisclair.

Enfin, pour mettre en réserve légalement et répondre aux normes internationales concernant les aires protégées, l’Assemblée nationale sera appelée, dès l’automne 2002, à adopter un projet de loi visant à faciliter la mise en réserve d’aires protégées et à encadrer l’application des modalités de protection et de gestion dont elles feront l’objet.

« Les aires protégées sont nos terres d’avenir. En mettant en valeur notre biodiversité ainsi que la beauté de nos paysages et leur potentiel éducatif et touristique, c’est un cadeau de la nature que nous nous offrons dès maintenant et qui profitera aux générations futures », a conclu le ministre Boisclair.

L’information concernant la stratégie et le Plan d’action québécois sur les aires protégées est disponible dans le site Internet du ministère de l’Environnement à l’adresse suivante : www.menv.gouv.qc. ca.

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SOURCES :

Jean-Louis Laplante
Attaché de presse
Cabinet du ministre d'État aux
Affaires municipales et à la Métropole,
à l’Environnement et à l'Eau
Tél. : (418) 521-3911

Claude Chartier
Attaché de presse
Cabinet du ministre des Ressources
naturelles
Tél. : (418) 643-7295
Louise Barrette
Direction des communications
Ministère de l’Environnement
Tél. : (418) 521-3823, poste 4163

Isabelle Lewis
Attachée de presse
Cabinet du ministre responsable
de la Faune et des Parcs
Tél. : (418) 528-8063