Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Suivi du lampricide TFM dans la baie Missisquoi et à la prise d’eau potable de Bedford en 2012

Résumé

À l’automne 2012, le lampricide TFM a été appliqué dans la rivière Missisquoi à Swanton, au Vermont, par l’United States Fish and Wildlife Service (USFWS). Ce produit est utilisé pour contrôler la lamproie marine et réduire les blessures et mortalités causées par cette espèce aux poissons de pêche sportive dans le lac Champlain.

Considérant que le panache de dispersion du TFM s’étend au-delà de la frontière américaine jusque dans la portion québécoise de la baie Missisquoi, un programme de suivi, complémentaire à celui réalisé par l’USFWS, a été mis en place par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC). Les objectifs de ce suivi étaient de recueillir des données sur les concentrations de TFM dans la portion québécoise de la baie Missisquoi, ainsi que de mieux documenter l’exposition chronique des espèces aquatiques et l’exposition de la prise d’eau potable de Bedford à la suite de l’application du TFM. Le programme de suivi permettait également de valider les résultats des analyses effectuées par le Vermont.

L’ensemble des résultats obtenus (données américaines et québécoises) montre qu’à la suite de son application dans la rivière Missisquoi le 26 octobre 2012, le TFM a atteint la baie Missisquoi et s’y est dilué graduellement. Même si les concentrations résultantes dans la baie étaient plus faibles que celles de la rivière Missisquoi, les teneurs dans les premiers jours après l’application étaient tout de même assez élevées. Les concentrations de TFM dans la portion québécoise de la baie ont dépassé le critère québécois de qualité de l’eau de 17,92 µg/l pour la protection de la vie aquatique pendant une période d’environ une semaine à neuf sites d’échantillonnage localisés dans le secteur est de la baie Missisquoi. Des concentrations se situant entre 10 et 76 µg/l ont été mesurées le 2 novembre et entre 4 et 44 µg/l le 3 novembre. La concentration maximale dans la baie Missisquoi a été mesurée le 29 octobre 2012, soit une valeur de 226 µg/l. Par la suite, les concentrations ont diminué graduellement, mais le produit est demeuré en faibles concentrations dans la baie pendant une période de plus de deux mois.

Le TFM a été détecté à la prise d’eau de Bedford puisque le panache de dispersion du TFM s’est étendu du côté nord-est de la baie. Les concentrations mesurées à l’eau brute dans la semaine suivant l’application montrent des valeurs qui s’approchent du critère provisoire de 35 µg/l établi par le Département de la Santé du Vermont pour l’eau potable traitée. Toutefois, l’installation de production d’eau potable de Bedford, dotée d’un système de traitement conventionnel suivi d’un traitement au charbon actif, a permis de maintenir des concentrations toujours largement en deçà de ce critère dans l’eau traitée.

Rapport (format PDF, 1,4 Mo)

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Référence
GIROUX, ISABELLE, 2014. Suivi du lampricide TFM dans la baie Missisquoi et à la prise d’eau potable de Bedford en 2012, Québec, ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Direction du suivi de l’état de l’environnement, Direction du secteur agricole et des pesticides, Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, ISBN 978-2-550-71247-3 (PDF), 19 p. + 4 ann.

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