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 Qualité des eaux de la rivière des Outaouais - 1979-1994

Qualité de l'eau par secteur

Rivière des Outaouais, secteur du lac Témiscamingue (secteur A)

Le secteur amont de la rivière des Outaouais s'étend sur 22 700 km2, de Notre-Dame-du-Nord jusqu'à la municipalité de Témiscaming. On y trouve quinze petites municipalités. Ville-Marie et Témiscaming sont les principales agglomérations. La papetière Tembec, à Témiscaming, représente l'une des plus importantes industries du bassin versant de la rivière des Outaouais.

La qualité de l'eau dans ce secteur est généralement bonne. Les problèmes observés sont très locaux. À Notre-Dame-du-Nord, on trouve une eau colorée, peu conductrice et plutôt enrichie en phosphore. Cette eau est tout de même de bonne qualité en raison des très basses teneurs en coliformes fécaux obtenues. On note, dans l'ensemble, une amélioration de la qualité de l'eau entre 1979 et 1994.

La rivière Kinojévis se jette dans le cours supérieur de la rivière des Outaouais, en amont de Notre-Dame-du-Nord. La rivière Beauchastel, un de ses tributaires, recevait jusqu'en mars 1988 les eaux usées de la région de Rouyn-Noranda. Les données disponibles sur la qualité des eaux de ces deux rivières indiquent une qualité douteuse en raison de la turbidité marquée et des concentrations élevées de substances nutritives. Il s'agit de pollution de source naturelle. La contamination de la rivière Kinojévis par les coliformes fécaux est faible. Enfin, les concentrations de phosphore ont présenté une tendance à la baisse entre 1979 et 1994 dans cette rivière.

La qualité de l'eau observée en aval du lac Témiscamingue est bonne. Cette qualité s'est améliorée depuis 1979 en raison de baisses significatives des concentrations de phosphore et de la diminution de la pollution par les matières organiques.

La principale source de pollution dans le secteur s'avère la papetière Tembec, à Témiscaming. En aval des effluents industriels, une hausse de la demande biochimique en oxygène sur cinq jours (DBO5) est perceptible. Les autres descripteurs n'affichent pas de valeur dépassant les critères. Ces rejets, qui n'étaient pas encore entièrement traités en juin 1995, représentent une source potentielle importante de pollution pour ce qui est des substances organiques, toxiques et nutritives.

Photo : la compagnie Tembec, MEF

Établissement de la compagnie Tembec à Témiscaming,
l'une des plus grosses fabriques de pâtes et papiers au Québec.

L'eau de la rivière Kipawa, de son côté, montre une légère coloration, une faible dureté et un niveau presque nul de pollution dans l'ensemble.

Ailleurs dans le secteur A, on a observé des problèmes locaux. De plus, les rivières Lavallée et à la Loutre montraient, pendant les étés 1990 et 1991, la pire qualité d'eau pour l'ensemble de la portion québécoise de la rivière des Outaouais. Des rejets urbains non traités ainsi que les activités agricoles étaient les sources fort probables des dégradations observées.

Les efforts d'assainissement urbain ont conduit à la construction de cinq stations d'épuration dans ce secteur. Ces interventions ont permis d'obtenir des gains notables à l'échelle locale. On constate notamment une amélioration de l'aspect visuel des cours d'eau. Le potentiel de baignade a été récupéré, notamment à Ville-Marie, dans la baie des Pères. On observe aussi une diminution de l'enrichissement du milieu aquatique par les substances aquatiques. Les interventions d'assainissement, complétées en 1992, c'est-à-dire après les tournées d'échantillonnage, devraient avoir des effets perceptibles dans les rivières Lavallée (Saint-Édouard-de-Fabre) et à la Loutre (Saint-Bruno-de-Guigues). Il est par contre encore trop tôt pour percevoir les améliorations possibles dues à ces interventions en aval de Témiscaming.

Les efforts d'assainissement industriel étaient terminés à deux industries parmi les dix retenues dans le cadre du PAEQ en mars 1995. Par ailleurs, l'usine Tembec a mis en service en juillet 1992 un système de boues activées. Ce système traite une partie des rejets industriels (58 000 m3/jour) et les eaux usées provenant de la municipalité de Témiscaming et cela, depuis mars 1995. On compte enfin 29 interventions d'assainissement agricole réalisées dans le cadre du Programme d'aide à l'amélioration de la gestion des fumiers (PAAGF) entre 1988 et 1994. Ces interventions ont surtout conduit à la construction de structures adéquates d'entreposage des fumiers.

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