Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Qualité des eaux des rivières Mitis, Matane, Sainte-Anne, York, Bonaventure, Cascapédia et Nouvelle, 1979 à 1997

Utilisation du territoire

Physiographie

Les deux bassins hydrographiques du Bas-Saint-Laurent, ceux des rivières Mitis et Matane, ainsi que ceux des rivières Sainte-Anne et York en Gaspésie, sont entièrement situés dans la région appalachienne, dans la zone occupée par les monts Notre-Dame. Les trois autres bassins hydrographiques à l’étude, du côté de la baie des Chaleurs, font aussi partie de la région appalachienne, mais leur territoire se partage entre les monts Notre-Dame et les bas-plateaux.

Rivières à l'étude
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Les rivières étudiées prennent leur source dans les hauteurs des monts Notre-Dame – les monts Chic-Chocs pour la plupart – et s’écoulent de part et d’autre de la péninsule gaspésienne. La rivière Mitis draine un territoire directement à l’ouest de la vallée de la rivière Matapédia et s’écoule vers l’estuaire maritime du Saint-Laurent à proximité de Mont-Joli. 

Les formations rocheuses des monts Notre-Dame sont composées en grande partie de roches calcaires, lesquelles influencent la qualité naturelle des eaux. En effet, les calcaires sont relativement solubles. Les eaux qui sont en contact avec ce type de roches sont habituellement riches en carbonates et pauvres en sulfates et en chlorures. Les dépôts meubles qui recouvrent les roches consolidées sont d’origine glaciaire. Ils sont composés de débris de dimensions variées, de l’argile aux cailloux, en passant par le limon et le sable. Les tills glaciaires sont plus épais sur les bas-plateaux de la baie des Chaleurs que sur les monts Notre-Dame, où les affleurements rocheux sont beaucoup plus nombreux. Parce que les roches sous-jacentes sont majoritairement calcaires, les dépôts meubles sont eux aussi calcaires, avec une structure de base de type argileuse.

Les bassins hydrographiques à l’étude drainent des territoires variant de 833 km2 (rivière Sainte-Anne) à 3 172 km2 (rivière Cascapédia). Le bassin actuel de la rivière Mitis résulte de l’érection d’une digue à l’émissaire du lac Supérieur, qui a provoqué une déviation des eaux du bassin de la rivière Patapédia vers la rivière Mitis. Ces travaux ont été réalisés au cours des années 1950 et ont entraîné la création d’un seul lac – le lac Mitis – à partir des lacs Supérieur, à la Croix et Inférieur.

Présence de barrages

Il existe plusieurs ouvrages de retenue des eaux sur les bassins hydrographiques des rivières à l’étude. Ils sont utilisés à des fins diverses, comme celles de réservoirs d’eau pour certaines municipalités, la villégiature, la régularisation des débits, ainsi qu’à des fins fauniques et hydroélectriques. Leur propriété se partage entre Hydro-Québec, le ministère de l'Environnement, les municipalités, l’industrie, une zec et certains propriétaires privés. Toutefois, un seul barrage affecte visiblement les résultats de l’échantillonnage de l’eau ayant lieu sur la rivière Mitis, soit celui de Grand-Métis géré par Hydro-Québec.

Hydrométrie

Sauf pour la rivière Mitis et, dans une moindre mesure, pour la rivière Matane, dont les débits sont influencés par la présence d’ouvrages de retenue d’eau, les débits des rivières à l’étude sont de type naturel. Ils sont directement dépendants des événements météorologiques ayant lieu sur leur bassin hydrographique. Le débit d’une rivière est directement associé à la superficie du territoire drainé. À titre d’exemple, la rivière Cascapédia ayant le plus grand bassin parmi les rivières à l’étude possède aussi le plus fort débit, avec une moyenne annuelle de plus de 82 m3/s. À l’inverse, les rivières York et Sainte-Anne affichent les débits les plus faibles. Leurs bassins versants étant les plus petits, leurs moyennes annuelles respectives sont de 22 m3/s et 24 m3/s.

L’influence d’un barrage hydroélectrique sur les débits de la rivière Mitis est apparent. On observe que les moyennes des mois de février et mars sont plus élevées qu’à la normale; elles sont même plus élevées que celles de la rivière Cascapédia, dont le bassin hydrographique est beaucoup plus important. Par ailleurs, au mois de mai, les débits moyens s’approchent de ceux de la rivière Nouvelle, qui draine une superficie significativement plus petite. Il ne fait nul doute que la gestion active des débits de la rivière Mitis par Hydro-Québec influence le cycle de ces débits.

Les crues printanières des rivières des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ont lieu plus tard dans la saison que celles des rivières coulant plus à l’ouest. Dans le secteur à l’étude, les pointes maximales sont enregistrées en mai plutôt qu’en avril. Par ailleurs, comme pour la plupart des rivières du Québec, les étiages hivernaux sont plus sévères que ceux ayant lieu durant la période estivale, le ruissellement de surface étant réduit au minimum en hiver.

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