Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
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Réserve écologique de Pointe-Platon

Située à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Québec, sur la rive sud du Saint-Laurent, la réserve écologique de Pointe-Platon occupe une superficie de 59,38 hectares dans les limites de la municipalité de Sainte-Croix (municipalité régionale de comté de Lotbinière).

Cette réserve écologique assure la protection de communautés naturelles représentatives des milieux humides de l'estuaire fluvial du Saint-Laurent, région de Québec, lequel est soumis au jeu des marées.

Réserve écologique Pointe Platon - Photo Alain Gouge, consultant 1995

Herbier aquatique à vallisnérie d'Amérique occupant la zone inondée en permanence du Saint-Laurent. En arrière-plan, un cordon rocheux marque la limite des basses marées.

Le site appartient à la région des basses-terres du Saint-Laurent; il est constitué de deux terrasses séparées par une falaise relativement abrupte. La terrasse inférieure présente des buttes, entre lesquelles on trouve des zones humides; elle comprend également la zone intertidale. Le substrat rocheux est formé de shales gris foncés, laminés et micacés. À la suite du retrait des glaciers, il y a quelque 12 000 ans, des sols argileux ont recouvert la terrasse supérieure ainsi que la partie maintenant exondée de la terrasse inférieure. La portion restante de la terrasse inférieure, quant à elle, a été recouverte de sols alluvionnaires, de déposition récente et donc, peu différenciés.

Les groupements végétaux du site s'organisent en séquences dépendant largement de la présence des marées (terrasse inférieure), de la profondeur et de la nature du substrat (falaise et terrasse supérieure). Un important marais à scirpe américain occupe les sols minces de la terrasse inférieure où la roche-mère affleure souvent, particulièrement dans la portion ouest de la réserve écologique. Frênaies rouges, saulaies et aulnaies rugueuses se partagent le reste de l'espace, en sols argileux ou limoneux, dans les parties concaves des anciennes rides de plage. Des peupleraies deltoïdes et baumières en occupent, quant à elles, les parties convexes, sableuses et donc mieux drainées.

L'érablière sucrière colonise la falaise séparant les deux terrasses du site. Elle se développe sur brunisol modérément drainé. Enfin, une jeune peupleraie à grandes dents occupe la terrasse supérieure de la réserve écologique, laquelle a été touchée par des coupes forestières. La présence importante de l'érable à sucre, dans la strate arbustive du peuplement, permet cependant d'en prévoir l'avenir.

À ce jour, 43 plantes vasculaires ont été recensées dans la zone intertidale de la Pointe-Platon. Parmi ces espèces, 8 sont susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables et 4 de ces dernières occupent le site de la réserve écologique: l'isoète de Tuckerman, la lindernie litigieuse variété estuarienne, la zizanie à fleurs blanches variété naine et la cicutaire maculée variété de Victorin.

La faune de la réserve écologique est assez peu connue actuellement. Notons de fortes concentrations de sauvagine fréquentant les marais à l'automne et au printemps, la présence du grand héron et de nombreux oiseaux de rivage et, enfin, la présence du cerf de Virginie et de l'orignal.

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